sabato 4 maggio 2013

Pierre Macherey: L’utopie ou l’attention au détail



Entretien avec Pierre Macherey      
       par Pascal Sévérac , le 6 juillet 2012       
       



L’utopie ou l’attention au détail di laviedesidees




L’utopie n’est pas faite pour être réalisée, mais pour éduquer notre regard. En critiquant ses dérives, les contre-utopistes ont fait œuvre salutaire, mais ils nous ont aussi détournés de ce qui fait son intérêt premier : une plus grande attention à notre quotidien. C’est pour cela que l’utopie, aujourd’hui, nous manque.





Pierre Macherey, professeur émérite à l’Université de Lille III, ancien élève de Louis Althusser avec lequel il a écrit Lire le Capital (en compagnie d’E. Balibar, R. Establet et J. Rancière) est un spécialiste de Marx, Hegel, et Spinoza, de la philosophie critique contemporaine, des rapports entre philosophie et littérature ; il a aussi formé, et profondément marqué, des générations d’étudiants. Récemment il a publié : Petits Riens. Ornières et dérives du quotidien (Éd. Le Bord de l’eau, 2009), De Canguilhem à Foucault : la force des normes (La Fabrique, 2009), La Parole universitaire, (La Fabrique, 2011), De l’Utopie, (De l’incidence éditeur, 2011). Dans ce dernier ouvrage, après avoir problématisé ce qu’il appelle les « dilemmes » (terminologique, méthodologique, ontologique et éthique) posés par l’utopie, P. Macherey propose une analyse de quatre grandes utopies : celles de More, Bacon, Campanella et surtout Fourier. Il en présente ici les lignes de force, de la critique sociale à l’art du détail d’une vie quotidienne programmée.

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