Visualizzazione post con etichetta Immanuel Kant. Mostra tutti i post
Visualizzazione post con etichetta Immanuel Kant. Mostra tutti i post

venerdì 30 novembre 2012

Citoyen Balibar - Entretien, septembre 2012


Qui vient après le Sujet ? Le Citoyen, répond Étienne Balibar, saisi non plus dans une souveraineté solitaire, mais dans une communauté en devenir. Cependant l’égalité des droits que proclame la modernité n’exclut pas la ségrégation et l’exclusion. Dans ce grand entretien, le philosophe s’explique sur ce paradoxe qui nourrit aussi sa méthode d’analyse.
L’ouvrage d’Étienne Balibar, Citoyen-sujet et autres essais d’anthropologie philosophique (PUF, 2012), tient son titre d’une réponse à une question que Jean-Luc Nancy, en 1989, avait lancée à tout un ensemble de philosophes français d’orientations diverses : « Qui vient après le sujet ? » La manière de comprendre cette question en guide déjà la réponse : elle peut être saisie comme une question post-structuraliste, qui se demande ce qui se substitue au sujet, ou ce qui le relève, après le moment philosophique qui en fit la déconstruction. Étienne Balibar répond : « après le sujet vient le citoyen » – et s’en explique dans une série d’essais qui montrent comment le sujet est contesté de l’intérieur par une altérité qui certes le destitue de sa souveraineté solitaire, mais avec laquelle en même temps il compose une communauté toujours inachevée. Toute la réponse de Balibar repose sur une dialectique entre d’un côté le sujet compris dans sa double dimension, anthropologique (sujet conscient, sujet affecté) et politique (sujet soumis au pouvoir, sujet de droits) et de l’autre le citoyen, ou mieux : le concitoyen, de telle sorte qu’on ne saurait concevoir un devenir citoyen du sujet (le sujet comme être en commun), sans penser du même coup un devenir sujet du citoyen (le citoyen émancipé dans un processus de subjectivation).
Après le sujet vient donc le citoyen, ou plutôt : le citoyen-sujet, dans une communauté politique où l’universel (l’égalité des droits) est à la fois ce qui sauve et ce qui exclut : les différences anthropologiques (différences de classe, de race, de sexe…) y sont « à la fois disqualifiées en tant que justifications de discriminations au niveau des droits fondamentaux des “êtres humains” (dont le premier, ou le dernier, qui reprend tous les autres en son sein, est précisément l’accès à la citoyenneté), et disqualifiantes en tant que moyen privilégié de légitimer les ségrégations ou les exclusions intérieures qui privent de citoyenneté (ou de citoyenneté pleine et entière, “active”) une partie des êtres humains formellement “égaux en droits”. En d’autres termes, elles réalisent ce paradoxe vivant d’une construction inégalitaire de la citoyenneté égalitaire » (p. 27).
Nous avons demandé à Étienne Balibar de revenir sur ce paradoxe, en commençant par une question de méthode : comment lit-il les philosophes (Descartes, Locke, Rousseau, mais aussi Marx, Hegel, Freud ou Kelsen) qui nourrissent ses essais ? Quelle est sa stratégie d’écriture ? Cette stratégie est tout à la fois bien déroutante et très stimulante, puisqu’elle n’apparaît pas tant comme une analyse des doctrines consacrées par l’histoire des idées, ni même de leurs œuvres – que de textes précis, particuliers, en lequel il s’agit de rechercher et faire travailler « un point d’hérésie »... P. S.



1/ Vous reprenez à Foucault la question du point d’hérésie, qui vient contester ou renouveler l’idée d’épistémè. Qu’est-ce que ce point d’hérésie ? Comment se manifeste-t-il par exemple chez Descartes ?


2/ Du point d’hérésie à l’anthropologie





3/ Le paradoxe de l’universalisme bourgeois




4/ Peut-on concilier l’analyse de l’antagonisme de classe et la visibilité des différences anthropologiques ?

 
Balibar4 di laviedesidees



 5/ Qu’est-ce qui nous rend solidaires des exclus ?



Balibar5 di laviedesidees





Propos recueillis à Paris par Nicolas Duvoux et Pascal Sévérac.
 Prise de vue et montage : Ariel Suhamy.
par Nicolas Duvoux & Pascal Sévérac [28-09-2012]



mercoledì 2 marzo 2011

Louis Althusser - una filosofia esiste solo nella sua differenza conflittuale

 Anzitutto cominciai a praticare sugli autori del XVIII secolo quel détour teorico che mi pare indispensabile non soltanto per l’intelligenza di una filosofia, ma per la sua esistenza.

Perché una filosofia non viene al mondo come Minerva nella società degli dèi e degli uomini. Essa esiste solo per la posizione che occupa, e occupa questa posizione solo conquistandola nello spazio pieno di un mondo già occupato. Essa esiste dunque solo nella sua differenza conflittuale, e questa differenza può conquistarla e imporla solo attraverso il détour di un incessante lavoro sulle posizioni esistenti.

lunedì 15 marzo 2010

Entretien avec Michel Foucault [1981]


Entretien avec Michel Foucault

réalisé par André Berten



Nel 1981 Michel Foucault fu invitato dalla Facoltà di diritto della Scuola di criminologia dell’Università di Lovanio a tenere una serie di corsi-conferenze da lui intitolati: Mal faire, dire vrai. Fonction de l’aveu en justice. Per l’occasione, nel maggio di quell’anno, il professor André Berten realizzò un’intervista filmata dal Centro audiovisivo dell’Università. Il fim è stato ripreso da FR3 nel quadro delle trasmissioni Océanique.





A. B. … Qu’est-ce qui a été le fil conducteur de votre réflexion, s’il est possible de répondre à un telle question ?

M. F. Mais c’est une question difficile que vu me posez. D’abord parce-que le fil conducteur, on ne peut guère dégager qu’une fois qu’on a été conduit au terme, et puis enfin, vous savez je ne considère absolument ni pas ni comme un écrivain ni comme un prophète. Je travaille, c’est vrai, en grande partie souvent au gré de circonstances, des sollicitations extérieures, de conjonctures diverses. Je n’ai pas du tout l’intention de faire la loi, et il me semble que s’il y a dans ce que je fais une certaine cohérence, elle peut être liée à une situation qui nous appartient à tous, les uns et les autres, dans laquelle nous sommes tous, plus qu’à une intuition fondamentale ou à une pensée systématique. C’est vrai peut-être depuis le jour où Kant a posé la question : « Was ist Aufklärung ? » c’est-à-dire qu’est-ce que notre actualité, qu’est-ce qui se passe autour de nous, qu’est-ce que notre présent ; il me semble que la philosophie a acquis là une nouvelle dimension. Plus, s’est ouverte pour elle une certaine tâche qu’elle avait ignorée ou qui n’existait pas pour elle auparavant, et qui est de dire qui nous sommes, de dire : qu’est-ce que notre présent, qu’est-ce que ça, aujourd’hui. C’est évidemment une question qui n’aurait pas eu de sens pour Descartes. C’est une question qui commence à avoir du sens pour Kant quand il se demande ce que c’est l’Aufklärung ; c’est une question qui est en un sens la question de Nietzsche. Je pense aussi que la philosophie parmi les différentes fonctions qu’elle peut et quelle doit avoir, a aussi celle-là, de s’interroger sur ce que nous sommes dans notre présent et dans notre actualité. Je dirai que c’est autour de cela que je pose la question et dans cette mesure je suis Nietzschéen ou Hégélien ou Kantien, de par ce côté là ...

* * *

La trascrizione in lingua originale dellintervista è stata pubblicata - con il titolo Entretien avec Michel Foucault - in “Cahiers du grif” n. 37-38, 1988, p. 9-19.
La traduzione italiana, Intervista a Michel Foucault [1981], a cura di Antonello Sciacchitano, è stata pubblicata in “aut-aut”, n. 331, 2006, p. 55-66.
.