martedì 20 luglio 2010

Humor nero: rimasticature fasciste e coloniali nelle notti bolognesi



«Pancetta nera» e «CocoCamerata».

Le notti di Carella a P.ta San Vitale

[da Staffetta]





Mentre via San Vitale è chiusa per i lavori del Civis, apre alla Porta il «ristorante» di Daniele Carella: cene «antidegrado» sul marciapiede per sdoganare la cultura di estrema destra con titoli ammiccanti quali «CocoCamerata» o «Pancetta nera». Quest’ultimo titolo sembra richiamarsi al fumetto d’epoca fascista Le avventure di Pancetta Nera, un ragazzino africano al seguito dell’esercito italico in Etiopia.

Svanito il sogno romano dell’Impero, perdute le baionette, si passa alle alacri forchette antidegrado. Il manipolo d’arditi elegge a desco il suolo stesso dell’amata Patria vilipesa. Armati sol di posate e bavagli littori, i coraggiosi affronteranno a morsi crescentine, coppa e salamino. Molti rutti, molto onore! Un mascarpone? Guai però a chiamarlo dessert. Solo felsinee parole salutino il ritorno dei biassanot. Caffè? Me ne frego!

«Ci è piaciuta l’idea di stare sul marciapiede a mangiare riappropriandoci della città e abbiamo deciso di continuare», spiega Mirko Cinti, ufficiale di Polizia giudiziaria di Castel Maggiore. «Siamo tutti persone di destra e non ci manca l’ironia – sottolinea Carella – ma il nostro intento è soltanto quello di occupare il territorio in modo positivo, con iniziative spartane, perché se ci siamo noi non vengono delinquenti, vandali e incivili».

Nella novella Sparta non manca l’ironia. Infatti l’ex consigliere comunale berlusconiano Carella dichiara serafico: «Un’iniziativa apartitica, nonostante sia partita da persone attive in politica». Speriamo solo che questa brava gente non voglia rinnovare a Bologna l’epica conquista di Addis Abeba.

mercoledì 14 luglio 2010

14 luglio: è... festa!



In un'epoca epoca in cui il revisionismo è divenuto normale, non sorprende che, nell'anniversario del 14 luglio 1789, importanti centri di potere si dedichino alla stigmatizzazione di un improbabile.... "clima giacobino".

In questo contesto, contro ogni revisionismo, salutiamo con entusiasmo un'iniziativa "minore" (in senso "deleuziano"): la festa dell'anniversario della presa della della Bastiglia che si svolge oggi a Bologna al Mercatino del libro di via Zampieri.


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martedì 6 luglio 2010

Pierre Macherey : présentation de l’ouvrage d’Étienne Balibar “Violence et civilité”



Étienne Balibar – Violence et civilité
(éd. Galilée, 2010).

« Violence et Civilité » : cet intitulé est modelé selon une découpe dont le type peut être dit « moderne » - on n’en retrouverait aucun équivalent dans l’antiquité ou à l’époque classique –, dont l’un des premiers exemples, dans le domaine de la philosophie, serait peut-être fourni par le texte de Hegel « Foi et savoir » ; pour s’en tenir à ce domaine, on pourrait citer comme relevant de la même forme, entre autres, « Crainte et Tremblement » (Kierkegaard), « Humanisme et Terreur » (Merleau-Ponty), « Tyrannie et Sagesse » (Kojève), « Violence et Métaphysique » (Derrida), etc.. Ce genre de formulation consiste à associer deux notions par l’intermédiaire de la particule « et », qui invite à les confronter : on pourrait dire que ce « et » en constitue le terme clé, celui qui est le plus porteur d’enjeux, dont la signification reste à préciser. Il serait intéressant d’étudier, à partir d’une typologie de tels intitulés, les diverses fonctions que peut remplir « et » dans ce mode d’agencement. Dans le cas qui nous occupe, il semble clair que « et » remplit un double rôle de nouage et de disruption : violence et civilité ne peuvent être associées que sur la base de ce qui les oppose, donc les disjoint ; mais, en même temps, il apparaît que cette opposition recèle une nécessité qui rend le rapport des deux termes incontournable, ce qui oblige à les penser, non à part l’un de l’autre, mais ensemble, dans le cadre spéculatif installé par « et » qui incite à les relier. Nous partirons de l’hypothèse selon laquelle, dans l’intitulé « Violence et Civilité », « et » peut être interprété comme signifiant la relation entre question et réponse : « violence » serait l’énoncé de la question, et « civilité » serait l’énoncé de la réponse. Ce qui, puisqu’il s’agit d’un ouvrage relevant du domaine de la philosophie politique, suggère que, dans la perspective qui lui est propre telle qu’elle est annoncée dans son titre, la violence représente la question, précisons la question essentielle, principale, fondamentale, à laquelle la politique aurait à répondre ; et le propos de l’ouvrage serait de présenter la « civilité » comme réponse, du moins comme réponse possible, sinon la seule possible, à cette question. Ceci admis, nous pouvons fixer deux lignes d’interrogation à propos du contenu de l’ouvrage, qui vont permettre d’en guider la lecture : qu’est-ce qui conduit à considérer que la violence est la question politique par excellence ? et en quoi, la question de la politique étant ainsi posée, la civilité constitue-t-elle pour celle-ci une réponse acceptable ?

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